Prix nationaux - Prix VMF - Allier - Auvergne-Rhône-Alpes
UN ÉDIFICE CHARGÉ D’HISTOIRE AYANT SUBI LES AFFRES DU TEMPS
Construit sur les vestiges d’un édifice des chevaliers du Temple, le château de La Condemine est formé de trois corps de logis édifiés le long d’une courtine, d’un châtelet d’entrée et d’une tour de style médiéval.
Vendu comme bien national sous la Révolution, il change plusieurs fois de mains au cours du XIXe s. Converti en exploitation agricole, il est laissé en désuétude jusqu’à son rachat en 1995 par les actuels propriétaires.
RETROUVE PEU À PEU SON LUSTRE
Mme Boeri, l’actuelle propriétaire, entame les premiers travaux qui restituent progressivement le caractère des bâtiments subsistants. Déterminée, elle fait appelle à la DRAC Auvergne, au Conseil général de l’Allier et à la région Auvergne afin de les financer. La charpente du corps de logis principal, datée de 1311, présentait de fortes déformations : elle est déposée, chaque bois d’origine est repéré et réutilisé. La voûte en carène renversée, une des plus vieilles charpentes civiles du Bourbonnais, retrouve peu à peu son lustre. La couverture en tuiles plates est également refaite.
IL RESTE ENCORE TANT À FAIRE
D’importants travaux restent à mener sur la charpente et la couverture du corps de logis secondaire. Le prix des Tuileries Aléonard participera aux travaux de couverture. La Tuilerie Aléonard, appartenant au groupe Wienerberger, créée il y a cent trente ans, s’est spécialisée dès l’entre-deux-guerres dans la production de tuiles pour la restauration des monuments historiques et du patrimoine. Cette production se distingue par la qualité de ses argiles et sa méthode de cuisson traditionnelle.
La propriétaire souhaite également retrouver l’aménagement intérieur et notamment le volume de la salle d’apparat qui « constituera un témoignage unique de l’architecture, à la transition entre l’art roman et les prémices du gothique avec une des plus vieilles charpentes civiles du Boubonnais », selon l’architecte des bâtiments de France de l’Allier, Paul Carves.