Depuis plus de quarante ans, grâce à la générosité et au soutien de nombreux mécènes, l’association de défense et de sauvegarde du patrimoine VMF organise un concours national des plus belles restaurations et mises en valeur d’édifices remarquables. Elle souhaite ainsi encourager la restauration du patrimoine privé sous toutes ses formes et dans tous les domaines. En 2022, une quarantaine de prix nationaux ont été remis pour plus de 215 000 €. Dans ce contexte le Prix VMF – IESA arts&culture, est décerné aux propriétaires de l’Abbaye Royale de la Réau pour un montant de 2 300 euros afin principalement à aménager la grange dîmière. S’ajoutent à ce prix numéraire, une formation à l’IESA ainsi qu’une étude de développement touristique assurée par les étudiants de l’école.

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La Réau a été fondée au XIIe siècle par des chanoines réguliers de Saint-Augustin, sous la protection d’Aliénor d’Aquitaine, qui lui accorde le statut d’abbaye royale. Le monastère connaît une grande prospérité, s’érige en ordre et essaime jusqu’en Bretagne. L’abbaye est fortifiée après la guerre de Cent Ans. Avec les guerres de religion, le déclin s’amorce et l’avènement de la commende provoque la décadence.

D’importants travaux sont réalisés au XVIIIe siècle sous la direction du prieur François Henin, ainsi que la démolition d’un grand nombre de bâtiments jugés trop vétustes. Après la Révolution, la dissolution des ordres monastiques entraîne la dispersion des moines. La vente des bâtiments comme biens nationaux marque le début du démantèlement de l’abbaye et de ses dépendances. Elle devient propriété privée et se transforme en demeure familiale lors de son rachat en 1824 par Pierre-Nicolas du Verrier de Boulzac.

L’Abbaye Royale de La Réau reste jusqu’à ce jour un monument historique privé ouvert au public.

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