Prix départementaux - Prix VMF - Centre-Val de Loire - Loir-et-Cher
Le Château de Meusnes a reçu le 1er Prix VMF Loir-et-Cher « Coup de cœur » 2021 avec une dotation de 4 000 euros pour la restauration des boiseries de la salle à manger.
Le nom Gallo romain de Meusnes aurait été MONTBEAU (Mons Beleni, montagne du dieu Belen Apollon). Sur les ruines du donjon de MONTBEAU, Aculius RABAUD aurait bâti une tour et un château féodal en 1208. La même année, la seigneurie de Meusnes devient un fief indépendant, alors qu’il était jusqu’alors rattaché à la seigneurie de Chabris.
Le château de Meusnes est alors transmis avec la seigneurie jusqu’à la famille d’Auvergne pendant la Révolution, puis à la famille VERNEUIL par mariage. Conscients d’être un maillon dans une longue chaîne que les propriétaires ne souhaitent pas interrompre, ils ont la volonté de transmettre ce bien à la génération future en restaurant au mieux afin d’alléger la charge de ce bien et de les aider ainsi à faire vivre cette vieille demeure familiale à leur tour.
Le château de Meusnes est une demeure du XVe siècle, ayant subi quelques remaniements au fil du temps, avec notamment la percée des grandes fenêtres au XVIIe siècle. Sous Charles VII, la Tour n’existait plus que de nom, elle fut reconstruite hors œuvre en 1633, elle abrite un bel escalier à vis. La largeur des murs de plus d’un mètre ainsi que le départ de trois souterrains laissent penser que la tour primitive était située à l’emplacement du pignon ouest.
Après avoir entrepris des travaux de toiture, de remise aux normes de l’électricité et de la plomberie, les propriétaires ont décidé cette année de restaurer la salle à manger, pièce de 35 m2, chantier qui a débuté en mai 2021 et qui devrait se terminer fin décembre 2021.
La première étape fut de déposer les boiseries existantes vermoulues qui recouvraient le bas des murs et d’enlever la tapisserie murale en tissu qui avait été posée il y a 30 ans par la génération précédente. Comme à chaque fois, les propriétaires font appel à des artisans locaux.
Après quelques hésitations, compte-tenu de l’ampleur du projet le menuisier a accepté ce chantier qu’il jugeait passionnant pour lui-même et formateur pour son fils qui débute dans le métier.