Depuis plus de quarante ans, grâce à la générosité et au soutien de nombreux mécènes, l’association de défense et de sauvegarde du patrimoine VMF organise un concours national des plus belles restaurations et mises en valeur d’édifices remarquables. Elle souhaite ainsi encourager la restauration du patrimoine privé sous toutes ses formes et dans tous les domaines. En 2022, une quarantaine de prix nationaux ont été remis pour plus de 215 000 €. Dans ce contexte le Prix VMF – Groupe Immobilier Mercure, est décerné aux propriétaires du château de Saint-Bauzille afin de valoriser sa restauration. Le montant du prix s’élève à 5 000 €.

Saint-Bauzille est sur l’emplacement d’un site gallo-romain et médiéval connu dès la deuxième moitié du XIIe siècle comme possession des chanoines de Cassan.
Vendu comme bien national , le domaine est racheté en 1832 par Félix Coste d’Espagnac, petit fils de l’un des premiers négociants de vin de Béziers à avoir fait fortune au XVIIIe siècle.

Entre 1881 et 1882, il fait édifier, sur les ruines de l’ancien château médiéval, le château de Saint-Bauzille tel qu’on peut le voir aujourd’hui. Bien qu’aucune mention n’atteste la signature de Louis Garros, célèbre architecte bordelais qui avait auparavant beaucoup œuvré dans le bordelais sur des châteaux célèbres (Clément Pichon, Ducru Beaucaillou…) il est plus que vraisemblable qu’il en soit l’auteur direct.

La demeure est vaste (500m² au sol sur 4 niveaux) de style très classique. Un jardin d’hiver couvert d’une verrière est implanté sur le pignon sud-ouest. Les aménagements intérieurs sont de goût éclectique avec pièces historicistes (salle à manger plutôt Renaissance, salons gothiques troubadours, salon Louis XV,…).


En 1903 le domaine est fermé. Il ne sera quasiment plus habité. Les bâtiments sont occupés pendant la guerre par l’armée allemande, et après la guerre, pendant plusieurs années par l’école de police de Béziers. Le château, les communs et le parc de 7 hectares sont vendus une première fois en 1978 puis revendus en 1981. Le nouveau propriétaire avait projeté d’en faire un musée du piano et il y avait rassemblé des dizaines d’instruments parmi lesquels une importante collection de pianoforte. Le château n’est plus entretenu. et le parc subit d’énormes dommages.


Le château est inscrit à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques le 5 décembre 2007.

Laissée à l’abandon après l’effondrement d’un grande partie de la toiture en 2008 faute d’entretien des chêneaux en acrotère, la propriété est rachetée en 2012 par les actuels propriétaires qui souhaitent aujourd’hui restaurer la verrière du jardin d’hiver.