Prix nationaux - Prix VMF - Tarn-et-Garonne
L’histoire du château
Le prix des délégués VMF 2020 d’une valeur de 10 000 €, est attribué au château de Piquecos pour la restauration des fresques de la chapelle.
Le château de Piquecos se dresse aujourd’hui sur une des dernières collines méridionales du Quercy, surplombant les plaines de l’Aveyron et du Tarn. La butte sur laquelle il est édifié surplombe plus précisément un gué, et l’on a parfois affirmé qu’un ouvrage romain fortifié y avait été édifié. Au XVIe siècle, Piquecos est la résidence des cadets de la famille, évêques de Montauban (Jean IV, puis Jean V et Jacques) en charge des domaines familiaux pour leurs aînés que le service civil et militaire du roi éloigne du Quercy. Il sert d’ailleurs pendant les guerres de religion de quartier général à l’évêque Jacques dans sa lutte contre les Protestants de Montauban. Il sert également de résidence au roi Louis XIII durant le siège de Montauban en 1621. Après la mort sans descendance du dernier héritier, le château passe par mariage et héritage à la famille Mitte de Chevrières qui entreprend les dernières modifications.
Abandonné depuis 1995, le château est sauvé par deux passionnés d’histoire
A l’abandon depuis 1995 le château de Piquecos, vétuste et dégradé par les infiltrations d’eau et le défaut d’entretien, a été acquis en 2005 par Madame Viguier et Monsieur Péralo. Sous leur impulsion et grâce à leur volonté de revivifier ce patrimoine de la fin du XVe siècle, inscrit Monument historique en 1945, le domaine a ressurgi des broussailles qui l’enserraient. Le Prix des Délégués VMF 2020 d’un montant de 10 000 euros vient récompenser la ténacité et l’acharnement des propriétaires à rendre vie à un château abandonné pendant des décennies. L’aide financière servira aux travaux de restauration de la chapelle et notamment de la réintégration des fresques du XVe siècle, après une épopée de près de soixante-cinq ans. Les fresques classées Monuments historiques avaient été déposées en 1952 pour restauration mais avaient disparu frauduleusement. Réapparues lors d’une vente aux enchères, elles ont été sauvées in extremis d’un départ à l’étranger par l’Association des Amis du château de Piquecos.