Thématique : Visites Lieux : Hautes-Pyrénées
Par une superbe journée de juin où les montagnes et les vallées brillent de lumières éclatantes, où les cours d’eau chantent en dévalant les collines verdoyantes, c’est un véritable voyage à travers le temps qui s’est offert aux membres des VMF des Hautes-Pyrénées, partis à la découverte des églises romanes peintes de la vallée du Louron que l’isolement géographique aura permis d’échapper aux destructions des guerres de religions et de la révolution et qui, malgré les outrages du temps, sont arrivées jusqu’à nous pour constituer une richesse patrimoniale exceptionnelle.
Les commentaires éclairés et toujours passionnants de notre ami Stéphane Abadie, docteur en histoire médiévale, avec sa simplicité habituelle, sa profonde connaissance du patrimoine local et un sens pédagogique remarquable, ont permis de mieux comprendre l’évolution à travers les siècles de ces édifices et de leur décor souvent somptueux que certains n’auront pas hésité à désigner comme les chapelles sixtines des Pyrénées.
- Église Saint-Barthélémy de Mont, perdue dans une montagne enchanteresque au bout de routes interminables, classée MH avec un décor exceptionnel de peintures intérieures et extérieures ; peinture de la nef attribuée à Melchior Rodriguis, artiste commingeois le plus célèbre de la vallée du Louron, retable XVII°, oratoire extérieur du XVI° peint par P. Bona.
- Eglise Saint-Calixte de Cazaux-Fréchet d’époque romane et classée MH. Décor du XVI°, étonnant plafond à la française peint du XVII°, décoré au pochoir de guirlandes et de fleurs, retable du XVII°.
- Déjeuner à l’auberge de Germ, isolée au fond du village, près d’une chute d’eau où Christophe, chef basque a posé un jour ses valises, amoureux de la vallée pour nous enchanter avec sa cuisine.
- Eglise Saint-Pierre d’Estarvielle d’époque romane avec un remarquable décor peint de l’abside du XVI°, partiellement masqué par un retable baroque.
- Eglise romane Saint-Félix d’Armenteule avec ses plafonds et ses murs peints du XVI°, son retable XVI° et XVII°.
- Eglise Saint-Mercurial de Vielle-Louron avec le décor exceptionnel de ses plafonds et de ses murs peints du XVI°, une sculpture en bois naïve d’un Saint-Calixte conquérant sur un cheval souriant et dans la sacristie une peinture de l’enfer avec un diable hideux avalant des humains condamnés.
Les visites se termineront par un accueil de Monsieur Cascarre, maire de Vielle-Louron, par une dégustation de pastis et de tourtes et nous repartirons, les yeux encore pleins d’images de montagnes magnifiques et d’un passé millénaire souvent caché, retiré des circuits touristiques, mais toujours présent, une autre perception de notre patrimoine, plus subtil, d’une extrême richesse et débordant d’émotion.
Photos prises par notre ami Lasse Valtonen.