Label VMF Patrimoine historique - Pays de la Loire - Vendée

De sa création, à la fin du VIIe siècle, à la dispersion définitive des religieux en 1790, l’abbaye est au centre de la création du Marais poitevin. Sa richesse et son influence, dues notamment au commerce du sel, lui permettront de financer des grands travaux d’endiguement, de canalisation et de drainage pour créer un marais desséché propice à l’élevage et aux cultures.

En 1516, à la suite du Concordat de Bologne, François Ier la déclare abbaye royale. Désormais des abbés commendataires, issus des hautes familles aristocratiques françaises et nommés par le roi, sont à la tête de l’abbaye, tels que l’humaniste Jacques de Billy à l’époque des guerres de religion, Charles de Bourbon de 1582 à 1590 ou Mazarin de 1647 à 1661, qui fut le dernier abbé.

Les constructions les plus anciennes qui sont conservées correspondent à ce que l’on appelle aujourd’hui la « basse église ». Elle se situe à l’emplacement du transept sud de l’église médiévale, mais elle est aujourd’hui souterraine par rapport aux bâtiments des XIIe et XIIIe siècles.

La salle capitulaire date du XIIe siècle et a été rénovée après les guerres de religion, à la fin du XVIe siècle. Sa façade extérieure présente quelques beaux vestiges de chapiteaux romans, dont beaucoup abordent la culture maritime des moines.

Au XIIIe siècle, de grands travaux d’embellissement sont effectués, grâce à l’envasement du golfe qui permet d’obtenir plus de terres.

Le chauffoir date du XIIIe siècle. Sa voûte s’est effondrée à la Révolution française, la salle doit son aspect squelettique aux propriétaires bourgeois du XIXe siècle qui, en 1880, ont reconstruit en partie les seules ogives de la voûte pour lui donner un aspect de ruines romantiques. Avant les guerres de religion, cette structure comprenait trois travées supplémentaires.

François le Duc, l’architecte de la rénovation mauriste, est à l’origine de trois grands bâtiments encore présents aujourd’hui : le logis de l’Abbé, le réfectoire et le dortoir des Moines. Pour cette reconstruction un grand remblaiement a été effectué, ce qui explique que les bâtiments médiévaux mentionnés précédemment soient en sous-sol.

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