Thématique : Conférences Lieux : Indre-et-Loire
Sainte-Radegonde a dû protéger cette sortie car elle a pu avoir lieu malgré des vents contraires et un contexte particulièrement difficile en raison d’un virus toujours plus agressif.
Cinquante adhérents dûment masqués et respectant les « gestes barrières » s’installèrent finalement dans cette petite chapelle souvent inconnue et pourtant très émouvante.
Creusée au III e siècle dans la roche, elle servit de refuge à Saint-Gatien, premier évêque de Tours, persécuté par les aimables Tourones qui ne se souciaient pas d’accueillir le christianisme. On peut voir la grotte percée en arc de cercle et faisant ressortir un autel, qui servit probablement de premier lieu pour célébrer les Eucharisties en Touraine.
Saint-Martin, et quelques anachorètes, l’amplifièrent et le transformèrent en laure, avant de construire l’abbaye de Marmoutier qui se situe à une encablure. Les lieux gardent la simplicité et l’authenticité des origines, une autre chapelle creusée, elle aussi dans la grotte, des emplacements pour déposer les lampes à huile, l’escalier très raide qui menait au côteau qui a dû permettre de s’échapper plusieurs fois.
Le site étant construit au bord de l’ancienne voie gallo-romaine, allant vers Poitiers, fut très vite un lieu de pélerinage à Saint-Martin . Nul doute que lors de sa folle fuite, et de son séjour à Tours Radegonde vint souvent s’y recueillir, tout comme sa belle-mère Clothilde . En tout cas, elle y laissa son nom….au XII e une petite chapelle romane fut construite en appui contre la grotte, puis son clocher massif un peu plus tardif. Elle devint ensuite paroisse sous le vocable de Sainte-Radégonde.
Antoine Marot, prit ensuite la parole pour nous compter la vie de cette reine et sainte, au fort tempérament , belle et intelligente, tout autant possédée de l’amour du Christ. Elle marque après ses beaux-parents Clovis et Clothilde, la naissance d’un pays franc structurée par le christianisme. Comme s’intitule son livre, elle a vécue une épopée aux temps mérovingiens, si souvent méconnus . Sa renommée fut immense, et le couvent qu’elle a fondé à Poitiers reste toujours en activité.
Subjugués par ce destin, nous nous arrachons à ce lieu si attachant, pour nous diriger vers les Rochettes, ou M. et Mme de Damas ont déployé des trésors d’énergie et d’inventivité, pour transformer un apéritif dînatoire en dîner assis, qu’a prestement préparé Christine de la Croix-Vaubois. Ainsi les mesures sanitaires étaient respectées, et la joie de se retrouver comblée.
Marie-Christine de Damas nous présente sa nouvelle demeure adossée au côteau crayeux, comme une closerie, vignoble fermé du XVIII e siècle qui dépendait de Marmoutier.
L’heure est déjà tardive, l’on se sépare heureux de cette nouvelle formule de sortie culturelle, et incertains sur la date d’une nouvelle rencontre