« Vieilles Maisons Françaises », c’est le nom porté par notre association depuis les années 1950. Étrange nom que celui-ci. Au premier abord peu porteur et particulièrement vieillot. Nous ne pouvons nous empêcher de nous figurer le petit monde auquel elle a affaire, comme une société quelque peu rhumatisante et poussiéreuse, traînant derrière elle cette odeur si typique des vieilles bâtisses trop peu aérées.

Cependant, si nous nous penchons davantage sur les différents sens portés par ces mots et que nous en dépassons le sens premier, nous pouvons nous faire une première idée assez précise du sujet de cette association. L’adjectif « vieilles » est certes porteur d’une notion de vétusté, d’hors d’usage, de périmé, mais il possède aussi le sens positif d’ancien, de mémoriel, de témoignage. Le terme de « maisons », quant à lui, figure un habitat, une architecture mais fait aussi appel aux notions de propriété privée, de vie de famille. Il peut aussi avoir le sens d’une lignée et devient ainsi porteur d’une mémoire familiale. Quant au dernier adjectif « françaises », il borne non seulement le sujet à un cadre géographique, mais il l’inscrit surtout dans un cadre national, collectif, historique, identitaire.

Créée en 1958 par Anne de Amodio, l’association VMF (Vieilles Maisons Françaises) qui fête cette année ses 60 ans, se consacre à la sauvegarde et à la mise en valeur du patrimoine bâti et paysager, accomplissant ainsi une mission d’intérêt général au service de tous, à travers trois lignes directrices :

  • Contribuer à la sauvegarde et à la valorisation du patrimoine bâti et paysager ;
  • Intégrer l’environnement et le cadre de vie dans la défense du patrimoine ;
  • Faire connaître les métiers d’art, véritable patrimoine immatériel.

Nous fêtons aujourd’hui dans les PA les 60 ans de notre association dans Le château d’Andurain qui est un exemple remarquable de l’architecture du grand Sud-Ouest au début du XVIIème siècle.
Ce château fut édifié par Arnaud de Maÿtie, nommé évêque d’Oloron par Henri IV en 1598.
L’architecture est de style renaissance, avec des fenêtres à meneaux et à frontons, des lucarnes ouvragées. L’inclinaison de l’immense toit, ainsi que le matériau dont il est recouvert, des bardeaux de châtaignier, témoignent de l’influence de l’époque médiévale au même titre que les gargouilles situées aux angles des tours.
À l’intérieur l’on peut admirer, outre de remarquables cheminées sculptées, un escalier à volées droites ajourées d’une élégante arcature. Des livres des XVIème et XVIIème siècles y sont présentés.
Dans les combles, on découvre l’audacieuse charpente en triple carène de navire renversée. Quant au mobilier, il date des XVIIème, XVIIIème et XIXème siècles.

Sa famille conserve cette demeure remarquable dans son patrimoine jusqu’à nos jours et nous sommes reçus aujourd’hui par François et Christine d’Azemar de Fabrègues que nous remercions très chaleureusement.