Thématique : Visites Lieux : Pyrénées-Atlantiques

Samedi 9 avril 2022 Journée paloise autour du cheval :

  • Rendez-vous au domaine de Sers de PAU chez Florence et Charles Gourdain pour la visite de leur Écurie d’entraînement.
  • Puis visite de la propriété du Pau-Hunt et présentation par le Fieldmaster Éric Gormand de cette institution paloise vieille de 180 ans.

Pau est une ville à très forte tradition équestre.

La création des Haras Nationaux de PAU (transférés depuis à GELOS) date de 1807. Aussi il n’est pas étonnant que se crée, dès 1839, une société des courses dont le nom est : Société d’Encouragement des Basses Pyrénées pour l’Élevage du Cheval.

Le Centre d’entraînement de Pau-Sers est un pôle unique pour le plat et l’obstacle qui héberge une vingtaine d’entraîneurs et près de 500 chevaux à l’année. Un chiffre qui peut être porté à 800 en période de meeting.

Aménagé sur un domaine de 70 hectares dont les terrains appartiennent à la Ville de Pau, le Centre d’Entraînement de Pau-Sers est situé à proximité de l’Hippodrome.

Les deux sites sont reliés par une passerelle réservée aux chevaux, ce qui leur permet de s’entraîner sur la piste en sable fibré et rejoindre l’Hippodrome les jours de courses.

Datant de la fin du XIXe siècle, ce site connaît un développement important dans les années soixante lorsque la Société des Courses de Pau prend directement en charge l’entretien des pistes et des installations.

La vitalité et le rayonnement du Centre d’Entraînement ne sont plus à démontrer. Avec ceux de Chantilly et de Maisons Laffitte, il compte aujourd’hui parmi les plus grands centres d’entraînement de galop. Chaque année, de nombreux chevaux entraînés à Pau s’illustrent sur les plus grands hippodromes du monde.

Le centre de Charles Gourdain compte parmi le trois plus important s du domaine de SERS.

Le Pau Hunt, fidèle à ses origines, pratique la chasse à courre à l’anglaise : Le Drag.

Cette tradition de traverser le pays au grand galop commence en 1814 alors que les armées de Wellington franchissent les Pyrénées, après la bataille de Vitoria, et bivouaquent dans la région de Pau. La ressemblance des landes Béarnaises et de leurs terres natales incite rapidement les officiers de cavalerie à y pratiquer leur sport favori : la chasse au renard ; une pratique qui était élevée à la hauteur d’une institution en Angleterre. La nombreuse colonie britannique qui s’installe à Pau en ce milieu du XIXème siècle fonde alors le Pau Hunt en 1840.

Très tôt le renom de l’équipage franchit les frontières, tant et si bien que Pau devient, jusqu’en 1939, la capitale d’hiver des « Riders britanniques » et de la « Gentry » de l’ancien et du nouveau continent.

Le renard ici est prétexte pour monter à cheval et c’est le « Drag » qui importe car il s’agit d’une fausse piste, tracée le matin même par des Dragueurs à pieds, que suivront ensuite la meute de chiens et les cavaliers. A titre de comparaison si la vénerie peut s’apparenter à la corrida, un monde codifié à part entière, le drag serait plutôt la course landaise.

Le parcours d’environ deux heures est extrêmement varié : talus, fossés, passages de route…les obstacles naturels se succèdent à une allure accélérée.

Comme l’écrivait le Baron d’Ariste, Master du Pau Hunt de 1959 à 1976, « si dans la vénerie française l’on monte à cheval pour chasser, le Pau Hunt chasse pour monter à cheval »… et c’est là que le mot « chasse » est partiellement usurpé, car il n’y a pas de gibier : il n’y a là que la communion cheval-cavalier et le plaisir de voir travailler la meute.

L’équipage de drag du PAU HUNT connaît aujourd’hui un regain de vitalité́ porté à la fois par la redécouverte d’une équitation sportive en plein air, qui pousse les cavalières et cavaliers à sortir du confort des manèges, mais aussi par la nature même du « drag ».